Ecoquartier fluvial de l'Ile-Saint-Denis
Plaine Commune

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Ecoquartier fluvial de l'Ile-Saint-Denis
Plaine Commune

 

Depuis 2017, l'un des plus emblématiques écoquartier de France sort de terre à L’Île-Saint-Denis. À seulement 3 km de Paris, cet écoquartier fluvial de 22 hectares crée un véritable lien au sein de la plus grande île de la Seine, entre nature et urbain, à deux pas d’un parc Natura 2000. Sa situation privilégiée lui a permis d'être retenu pour accueillir une partie du village olympique et paralympique de Paris 2024.

 

Un quartier novateur


Construit sur le site des anciens entrepôts du Printemps et des Galeries Lafayette inoccupés depuis 2004, l’Écoquartier fluvial est conçu comme un écosystème urbain intégré. L'ambition du projet réside dans la création d'un quartier mixte assurant un grand nombre de fonctions urbaines (logements, activités économiques, commerces de proximité, ateliers, bureaux, équipements...), tout en plaçant la dimension écologique au cœur de chacun de ses pans.


L'une de ses autres caractéristiques majeures est d'être un quartier sans voiture, équipé de centrales de mobilité à ses portes, permettant la mutualisation du stationnement et la mise en place de services de mobilité. Le quartier valorisera également la spécificité insulaire et l'identité fluviale du site à travers un traitement innovant des eaux fluviales et un réaménagement des berges de Seine invitant à la promenade.
L’écologie urbaine comme ADN du projet.


Plusieurs axes forts font de l’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis un projet novateur en matière d’écologie urbaine. Son atout est évidemment son lien à la Seine et à l’eau en général. L’aménagement des berges de Seine, leur intégration dans la vie quotidienne du quartier, la présence de noues en fait un site exceptionnel. Ajoutée à cela une cohérence écologique sur la question de l’eau : zéro rejet d'eau pluviale, traitement des eaux à ciel ouvert, gestion des risques d'inondation. Ceci constitue le point d’orgue d’une gestion écologique exemplaire du projet qui va de la préservation des espaces végétaux (taille douce des arbres, aucun produit phytosanitaire dans l’espace public …) à la gestion des pollutions (traitement des terres polluées préférentiellement sur site, prise en compte du bruit et des contraintes électromagnétiques) en passant par la gestion de l’énergie, des déchets et du recyclage. 
Une de ses autres caractéristiques majeures est d’être un quartier sans voiture, équipé de centrales de mobilité à ses portes permettant la mutualisation du stationnement et la mise en place de services de mobilité. Pour le reste, le site fera la part belle aux circulations douces et à une nouvelle offre de transports en commun.

 

La programmation

 

Au débouché du canal Saint-Denis et de la Seine, L’Île-Saint-Denis accueillait de vastes entrepôts qui alimentaient chaque jour les grands magasins parisiens. Dans les années 1990-2000, les 125 000 m² des entrepôts du Printemps et des Galeries Lafayette ont successivement fermé, impulsant une réflexion sur la mutation du site. Celle-ci aboutit aujourd’hui à la création d’un quartier mixte qui reliera le centre au sud de l’île.

La ZAC créée en 2009 se décline en deux séquences : la première à l’emplacement des entrepôts du Printemps, la seconde à l’emplacement de ceux des Galeries Lafayette.

 

La première, au sud de l’île, arrive à son terme. En effet, sur les 301 logements prévus, 258 sont d’ores et déjà livrés et les premiers habitants ont emménagé en 2018. La livraison du dernier lot de logements interviendra en 2021. Les phases 2 et 3 du secteur Printemps accueilleront le Village Olympique et Paralympique des Jeux de Paris 2024 avant d’être reconfigurée dans leur conception initiale. 

Au total, la programmation de l’écoquartier fluvial prévoit la construction de 1 000 logements, mêlant au sein de petites unités logement social, accession et accession sociale à la propriété. Parmi ces logements, on comptera plusieurs programmes d’habitat participatif. 50 000 m² de locaux d’activités seront également construits. Ceux-ci accueilleront commerces, bureaux et ateliers notamment dédiés aux secteurs de l’environnement et de la culture et de la création. Enfin, 7,3 hectares d’espaces publics seront aménagés (parc, berges, places, cheminements piétons…) ainsi que 7 600 m² d’équipements publics (centrales de mobilité, cité des arts, crèche…).

 

Le Village Olympique

 

L’écoquartier fluvial accueillera une partie du Village olympique et paralympique des Jeux de Paris 2024. Près de 2 700 athlètes et accompagnants y seront ainsi logés durant cet événement d’envergure planétaire. Une première vie pour les phases 2 et 3 du quartier qui laissera place dès 2025 à un véritable morceau de ville accueillant habitants, salariés et usagers de nombreuses activités et services. Cette mutation a été prévue dès la conception du projet.

 

Le 5 décembre 2019, c’est le projet du groupement Pichet-Legendre qui a été désigné par le jury pour la réalisation des phases 2 et 3 de l’écoquartier. Choisi à l’unanimité, ce projet répond à la fois aux prescriptions de la Solideo, en charge de la supervision des ouvrages olympiques, et aux ambitions de la ville et de Plaine Commune (prix des logements plafonnés, mixité sociale, diversité architecturale et exigences environnementales). 
Organisé autour d’espaces publics importants, notamment un parc de deux hectares et la place de la Batellerie, le quartier donnera un large accès aux berges de la Seine. Il sera constitué de différentes typologies de logements de quatre étages maximum. Un immeuble élancé de sept étages marquera la pointe sud-ouest de l’île, tel un phare. Les bâtiments construits seront 100 % passifs et raccordés au réseau de chaleur urbain. Les toitures accueilleront quant  à elles 2 900 m² de panneaux photovoltaïques.

 

Un quartier ambitieux, trait d’union entre le nord et le sud de l’île

 

Au sein de L’Île-Saint-Denis, le périmètre du projet, autrefois occupé par les entrepôts, doit relier les quartiers habités du Sud et du centre-ville. Le projet est donc conçu comme un morceau de ville à part entière destiné à tous, tant dans les équipements qui le composent que dans son rôle de lien entre le nord et le sud. Les habitants du quartier Sud y viendront à pied et à vélo le long de la Seine. Dans l’autre direction, les nouveaux habitants iront à l’école Jean Lurçat rénovée (primaire et maternelle). 

 

Le volet logement propose des typologies variées d'habitat : 50 % de logements en accession libre, 30 % de logements sociaux, 20 % de logements en accession sociale. Un soin particulier est apporté à la diversité et à la qualité des types d'habitats (80% de logements auront des balcons, fortes prescriptions architecturales et paysagères).
L’écoquartier fluvial propose également un « vivre autrement » à travers notamment la présence d’espaces partagés dans les immeubles (terrasses plantées, salles communes, lieux de convivialités), du projet d’habitat participatif de l’arche en l’île, de locaux dédiés à l’économie sociale et solidaire. 

 

S’il est résolument novateur, tourné vers le respect de l’environnement et la qualité de vie des habitants, le projet intègre également des emplois et des équipements. Ainsi, des jeux pour enfants seront réalisés, des commerces de proximité accompagneront les logements, les ateliers et les bureaux créés. Il est prévu de réaliser des locaux d'activités destinés aux TPE et aux entreprises d'économie sociale et solidaire. L'objectif est la création de 1 000 emplois dans les filières écologiques, culturelles et fluviales.

 

Les acteurs du projet

 

• Maîtrise d’ouvrage : Plaine Commune et L’Île-Saint-Denis
• Aménageur : Plaine Commune Développement
• Mission d’ensemblier : Philippon – Kalt (Architectes – urbanistes), AEU, Inddigo, À vrai dire la ville
• Maitre d’œuvre des espaces publics : INUITS
• Promoteurs : Quartus - Atland (phase 1) / Pichet-Legendre (phases 2 et 3)