Les participants ont échangé tout le long de leur traversée des différentes zones qui avaient été repérées et indiquées sur des cartes. Il s’agissait d’annoter ainsi les cartes pour les enrichir de nos observations et ressentis. Ce fut ainsi un vrai temps pour approcher de manière sensible et personnelle ce petit cours d’eau où des dynamiques très variées ont été repérées : des zones presque plates où l’eau s’étale, des petites « cascades » où la mousse nous offre de très belles couleurs, des « fonds de rivière » très rocailleux à certaines endroits, très profonds à d’autres même si le cours d’eau est très étroit, une végétation finalement bien variée sur le petit périmètre visité très silencieux en ce début février.

Nous avons ainsi pu observer et ressentir des dynamiques de rivière très différentes et cela nous a donné des idées pour en prendre soin : éventuellement planter sur certains bords pour mieux retenir la butte, aider les lits secondaires à grandir à d’autres… Les participants ont eu en tout cas envie de revenir à d’autres saisons pour voir les arbres avec leurs feuilles (et pouvoir mieux les reconnaître) et pouvoir compléter ce « diagnostic ».
Pour proposer des ouvrages de restauration du cours d’eau il s’agira en effet de faire un diagnostic plus complet car il doivent être basés sur le génie végétal et sur l’observation des fonctionnements écosytémiques naturels et sauvages. Ils permettront de stocker et retenir davantage d’eau dans le paysage et redistribuer à terme cette eau de manière plus pérenne pour tout le vivant.