Be River

Être Rivière

[ Recherches en cours ]
 
 

« Si je veux étudier la vie des images de l’eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays [...] Mais le pays natal est moins une étendue qu’une matière ; c’est un granit ou une terre, un vent ou une sécheresse, une eau ou une lumière. C’est en lui que nous matérialisons une rêverie ; c’est par lui que notre rêve prend sa juste substance ; c’est à lui que nous demandons notre couleur fondamentale. » ( 1 )

 

« Un bassin-versant est quelque chose de merveilleux à prendre en compte : ce processus (pluie, cours d’eau, évaporation des océans) fait que chaque molécule d’eau sur terre fait le grand voyage tous les deux millions d’années. La surface de la Terre est sculptée en bassins-versants – une sorte de ramification familiale, une charte relationnelle et une définition des lieux. Le bassin-versant est la première et la dernière nation dont les limites, bien qu’elles se déplacent subtilement, sont indiscutables. [...] Du plus petit des ruisseaux situés au sommet de l'arête jusqu'au tronc principal d'une rivière approchant les plaines, la rivière ne constitue qu’un seul lieu et qu’une seule terre. » ( 2 )

 

 
(1) Gaston Bachelard, in « L’eau et les rêves », 1941
(2) Gary Snyder, in « Accéder au bassin-versant », 1992
 
 
 
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